SAINT SÉVERIN DU NORIQUE
(482)

tiré de : Les Petits Bollandistes; Vies des saints tome 1 p. 216 à 221

fêté le 8 janvier


Dans le 5e siècle, un Solitaire d'Orient, poussé par l'esprit d'en haut, vint annoncer la pénitence et le royaume de Dieu aux peuples barbares du Septentrion. On ne put savoir sa patrie; aux questions qu'on lui faisait à ce sujet, il répondait qu'un prédicateur de l'évangile n'avait point d'autre âge que l'éternité, ni d'autre pays que le ciel. Toutefois, on reconnut facilement, à son parler et à ses manières, qu'il était Romain ou d'un endroit où l'on parlait encore le bon latin. Comme il était humble et qu'il refusait de dire la condition de sa famille, on crut, non sans raison, que ses parents étaient illustres selon le monde. Il faisait précéder sa prédication de l'exemple de sa vie; il était pieux, austère et charitable envers les pauvres, les malades et tous les nécessiteux.
Au temps où vécut saint Séverin, Attila, ce terrible roi des Huns, venait de mourir. En mourant, il laissa plusieurs fils, qui se disputèrent l'empire, principalement dans les contrées situées le long des deux rives du Danube. Au loin régnaient la terreur et la désolation. Saint Séverin demeurait alors aux environs de la ville d'Astures; il annonça aux habitants de cette ville qu'ils étaient menacés des horreurs de la guerre, et que leur cité serait détruite, à moins qu'ils ne fléchissent le ciel par des jeûnes, des prières et des aumônes. Pour leur malheur, les Asturiens n'écoutèrent pas les sages exhortations du saint, et leur ville fut ruinée de fond en comble, de sorte qu'aujourd'hui l'on ne sait plus même le lieu où elle s'est trouvée.1
Mais avant le désastre, saint Séverin s'était retiré dans une autre ville, appelée Cumanis.2 Là il renouvela ses conseils et ses sinistres prédictions; mais là aussi il ne fut pas écouté. Alors un vieillard, qui seul avait échappé au massacre et à l'incendie d'Astures, raconta aux habitants de Cumanis tous les détails de l'horrible désastre dont il avait été témoin; et il ajouta qu'avant l'événement un homme inconnu était venu leur prédire tout ce qui était arrivé, et les avait exhortés à détourner ces malheurs par la pénitence. — «Et c'est parce qu'on ne l'a pas cru, dit-il en terminant, que tous ces malheurs sont venus sur ma patrie !É» Et le vieillard, ayant vu saint Séverin, s'écria aussitôt : «C'est lui-même, écoutez-le !» — Alors les Cumaniens lui demandèrent pardon de n'avoir pas voulu l'écouter d'abord; et pendant trois jours ils implorèrent le secours du ciel par des prières, des jeûnes et des aumônes. Pendant ce temps les farouches ennemis s'étaient rapprochés de Cumanis; mais vers la fin du troisième jour leur camp fut ébranlé par un terrible tremblement de terre, et ils s'enfuirent épouvantés. Pendant la nuit suivante, ils s'imaginèrent être poursuivis, et, prenant leurs compagnons pour des ennemis, ils s'entre-tuèrent.
Une autre ville plus loin sur le Danube (on pense que c'était Vienne)3 était désolée par la famine. C'était au cÏur de l'hiver, et l'on attendait des vivres qui devaient arriver des pays qui sont près de l'Inn. Mais le fleuve était gelé, les bateaux qui devaient transporter les vivres ne pouvaient arriver. Or, les habitants de cette ville ayant entendu parler de la merveilleuse efficacité des prières de saint Séverin, le firent inviter à se rendre auprès d'eux. Son premier soin, en arrivant, fut de les exhorter à la prière et à la pénitence. Et presque aussitôt l'on vit arriver une foule de bateaux chargés de vivres. Que, s'était-il donc passé ? Le fleuve, qui depuis longtemps tenait les bateaux emprisonnés dans les glaces, s'était subitement fondu par l'effet d'un dégel miraculeux survenu à une époque tout à fait indue. Grande fut la reconnaissance des Viennois, et grandes furent aussi leurs actions de grâces.
Or, il y avait à Vienne une riche veuve nommée Procule qui avait caché, pendant une famine, une immense quantité de blé : l'Esprit de Dieu ayant révélé cet acte d'avarice à Séverin, le Saint reprit publiquement la veuve sans entrailles, lui reprocha d'être cause, par sa cupidité, de la mort d'un grand nombre de pauvres, et lui fit voir qu'elle se disait en vain chrétienne, puisqu'en adorant les richesses elle était tombée dans une détestable idolâtrie. Procule comprit l'énormité de sa faute et la répara en ouvrant gratuitement ses greniers.
Dans le même temps, des barbares menaçaient cette ville par le fer et le feu : tout ce qu'ils pouvaient saisir au dehors des murs, hommes et bêtes, ils l'emmenaient avec eux. La ville était presque entièrement dépourvue de soldats : saint Séverin harangua leur chef, lui disant d'avoir confiance en Dieu, et d'aller attaquer résolument l'ennemi, lui assurant que Dieu lui donnerait la victoire. Il ajouta encore ces paroles remarquables : «Mais quand vous aurez vaincu, ne tuez pas les ennemis». Le capitaine partit aussitôt, plein de confiance en Dieu et dans les prières de son fidèle serviteur. Les barbares, en l'apercevant, furent saisis d'épouvante, jetèrent leurs armes et s'enfuirent. Ceux d'entre eux qu'on put emmener captifs, furent conduits devant saint Séverin, qui, après leur avoir reproché leurs brigandages, leur fit donner à boire et à manger, et puis les renvoya dans leur pays.
Plus tard saint Séverin se retira dans une solitude, avec le désir de ne plus vivre que pour Dieu; mais il n'y demeura pas longtemps seul. Une foule de gens allaient le trouver pour lui demander aide et conseil dans leurs besoins spirituels ou corporels.
Un homme, nommé Rufus, était malade depuis douze ans : il souffrait horriblement dans tous les membres de son corps. Or, les moyens employés jusque-là avaient été infructueux. Sa mère le mit sur une voiture et le conduisit devant l'habitation du saint. Elle le supplia de guérir son fils. Le saint répondit : «Dieu seul peut rendre la santé aux malades; mais je vais vous donner un conseil : donnez des aumônes, selon vos moyens». — Cette femme, n'ayant pour le moment aucune autre chose à donner, se dépouilla de ses habits pour les donner aux pauvres. Mais le saint lui dit : «Remettez vos habits; votre fils va être guéri; ensuite, quand vous serez retournée chez vous, prouvez votre foi par les Ïuvres». Saint Séverin se mit ensuite en prières; et aussitôt, au grand étonnement de tous les assistants, le malade se leva guéri, et s'en retourna chez lui. L'étonnement de tous ceux qui le connaissaient était si grand, que plusieurs ne voulurent pas croire que ce fût le même homme qu'ils avaient vu si infirme.
La renommée de la sainteté et des miracles de saint Séverin se répandit au loin. Plusieurs cités pensèrent que si elles possédaient un tel trésor, elles seraient à l'abri de toutes les calamités. Le saint fut donc appelé avec instance de divers côtés. Or, un jour il se trouvait dans une ville, où une partie des habitants s'adonnait à l'idolâtrie. Saint Séverin leur représenta combien grand était ce crime, mais personne ne voulut s'avouer coupable. Alors il prescrivit un jeûne de trois jours, et ordonna que le troisième jour chaque famille se rendrait à l'église avec un cierge lion allumé. Le saint s'étant mis en prières avec les prêtres et le peuple, les cierges des vrais
croyants s'allumèrent d'eux-mêmes, tandis que ceux des idolâtres demeurèrent non allumés. Étant ainsi convaincus, les idolâtres confessèrent leur péché; et le chroniqueur, en rapportant ce fait, ajoute : « Ô douce puissance de mon Créateur, qui alluma les cÏurs en même temps que les cierges ! Car le feu se mit aussi aux cierges des coupables, après qu'ils
eurent confessé leur faute; et pendant que ce feu consumait la cire qu'ils tenaient en leurs mains, un feu immatériel consumait leurs cÏurs, et faisait couler de leurs yeux des larmes de componction».
Une autre fois les campagnes d'alentour furent ravagées par des nuées de sauterelles, et l'on supplia encore saint Séverin d'éloigner ce fléau par ses prières. Comme toujours, il recommanda d'avoir recours à la prière, au jeûne et aux aumônes ; en même temps il exigea que personne n'allât aux champs; «car, dit-il, nos soins intempestifs seraient faits pour éloigner le secours de Dieu plutôt que pour chasser les sauterelles». Tous se conformèrent scrupuleusement aux prescriptions du saint, à l'exception d'un tout pauvre homme, qui voulait absolument aller visiter son champ. Ce champ se trouvait environné de plusieurs autres, et le pauvre homme s'y rendit pour en chasser les insectes destructeurs. Mais la nuit même les sauterelles disparurent complètement, en laissant intacts tous les champs, à l'exception de celui du pauvre incrédule, sur lequel elles ne laissèrent pas un fruit, ni un brin d'herbe. Ce malheureux alors courut à la ville, en se lamentant devant tout le monde de ce qui lui était arrivé. Là-dessus tous sortirent, et virent avec étonnement que leurs champs avaient été préservés du fléau, et que seul le champ de l'incrédule avait été dépouillé. Le saint alors leur dit ces simples paroles : Apprenez par les sauterelles à obéir toujours à Dieu ! — Alors le pauvre dit en se lamentant : Je veux bien, à l'avenir, obéir fidèlement à Dieu, mais qui me donnera de quoi vivre, car mon champ est dévasté ? — Le Saint s'adressant à la foule, dit : Il est juste que celui qui par son châtiment vous apprend à être humbles et obéissants, soit, pour cette année, nourri par vous. Et il fut fait une collecte au profit du pauvre.
Une autre fois une femme, après avoir été longtemps malade, entra en agonie; quelques-uns de ceux qui l'entouraient, la croyant déjà morte, se mirent à se lamenter, suivant la coutume en pareille occurrence. Les autres, au contraire, leur imposèrent silence, et, emportant la malade, ils allèrent la déposer devant la porte de saint Séverin. Le saint leur dit : Que me voulez-vous ? — Ils répondirent : Nous vous prions de rendre à la santé cette femme qui va mourir. — Le Saint reprit : Vous demandez trop à un pauvre pécheur comme moi. Je suis indigne de faire des miracles; tout ce que je puis faire, c'est de prier Dieu de me pardonner mes péchés. — Ceux-ci répliquèrent : Nous croyons que si vous priez pour la malade, elle sera guérie. — Alors le saint se mit à prier; et aussitôt la malade put se lever. Et le saint leur dit : Ce miracle n'est pas dû à mes mérites, mais à votre foi : pareille chose arrive journellement en maint endroit, chez tous les peuples, par la toute-puissance de Dieu, qui seul peut guérir les malades et ressusciter les morts, afin que tous les peuples sachent qu'il est le seul vrai Dieu. — Trois jours après, cette même femme était si bien guérie, qu'elle put de nouveau vaquer à ses travaux habituels.
Mais, quoiqu'il fît ces prodiges pour gagner les peuples à Jésus Christ, il ne voulut point guérir un mal d'yeux qui causait des douleurs très vives à Bonose, le plus cher de ses disciples; il aurait cru, en lui enlevant la souffrance, le priver d'un moyen de perfection. Sa réputation alla si loin, que les princes même d'au-delà du Danube, infidèles ou Ariens, lui demandaient ses avis pour la conduite civile de leurs états, quoiqu'ils refusassent d'ouvrir les yeux à la vérité et de corriger les dérèglements de leur vie. Il établit plusieurs monastères, dont le plus considérable était près de Favienne. Il le quittait souvent pour aller à deux lieues au delà, dans un endroit écarté, pour prier plus tranquillement. Mais la charité l'obligeait souvent dÕaller en divers lieux, consoler les habitants dans leurs alarmes : car ils se croyaient en sûreté quand il était avec eux. Il recommandait à ses disciples surtout l'imitation des anciens et l'éloignement du siècle; ses exemples leur prêchaient plus encore que ses paroles. Car, excepté les fêtes, il ne mangeait qu'après le soleil couché, et en Carême une seule fois dans la semaine; il dormait tout vêtu sur un cilice, étendu sur le pavé de son oratoire. Il marchait toujours pieds-nus, même lorsque le Danube était gelé. Plusieurs villes le demandèrent pour évêque, mais il ne voulut jamais se rendre à leurs instances. «N'est-ce pas assez, leur disait-il, que j'aie quitté ma chère solitude pour venir ici vous instruire et vous consoler ?»
Il ne faut donc pas croire que notre saint ait établi d'une manière définitive et durable, ni la religion catholique, ni la vie monastique dans ces pays; ce n'était ni le lieu ni le moment. La Providence l'avait amené là, lui Romain, moine catholique, représentant du monde civilisé qui allait être enfin envahi, afin d'arrêter un instant, et d'adoucir les envahisseurs; ainsi Attila trouva saint Léon au passage du Mincio, saint Aignan sous les murs d'Orléans, et saint Loup aux portes de Troyes; ainsi saint Germain d'Auxerre arrêta Eocharich, roi des Allemands, au cÏur de la Gaule.
L'anachorète qui défendit la Norique, veillait en même temps dans l'intérêt de toute la chrétienté. Si le débordement des invasions se fût précipité d'un seul coup, il aurait submergé la civilisation. L'empire était ouvert, mais les peuples n'y devaient entrer qu'un à un; et le sacerdoce chrétien se mit sur la brèche, afin de les retenir jusqu'au moment marqué, et pour ainsi dire jusqu'à l'appel de leur nomÉ c'était le tour des Hérules : Séverin avait contenu leurs bandes sur le chemin de l'Italie. Parmi ceux qui venaient demander sa bénédiction, se trouva un jour un jeune homme, pauvrement vêtu, mais de race noble, et si grand qu'il lui fallait se baiser pour entrer dans la cellule du moine. «Va, lui dit Séverin, va vers l'Italie; tu portes maintenant de chétives fourrures, mais bientôt tu auras de quoi faire largesse». Ce jeune homme était Odoacre, à la tête des Thurilinges et des Hérules; il s'empara de Rome, envoya Romulus Augustule mourir en exil, et, sans daigner se faire lui-même empereur, se contenta de rester le maître de l'Italie. Du sein de sa conquête, il se souvint de la prédiction du moine romain qu'il avait laissé sur les bords du Danube, et lui écrivit pour le prier de lui demander tout ce qu'il voudrait. Séverin en profita pour obtenir la grâce d'un exilé.
Peut-être que si Odoacre, maître de Rome, usa de clémence, que s'il épargna les monuments, les lois, les écoles, et ne détruisit que le vain nom de l'empire, c'est qu'il se souvint, comme on l'a vu, du moine romain qui avait prédit sa victoire et béni sa jeunesse É
Une autre fois, comme les Allemands ravageaient le territoire de Passau, où il se trouvait alors, il alla trouver Gibold leur roi, et lui tint un langage si ferme, que le barbare troublé promit de rendre les captifs et d'épargner, le pays : on l'entendit ensuite déclarer à ses compagnons que jamais, en aucun péril de guerre, il n'avait tremblé si fort. Séverin était donc là comme un rempart céleste sur les rives du grand fleuve qui ne protégeait plus le territoire de l'empire. Quand une ville, une contrée de l'empire étaient menacées par une armée barbare, il entreprenait quelquefois la défense militaire avec, le calme d'un vieux capitaine, rendant d'une parole le courage aux plus timides, se faisant obéir là où personne ne l'était plus; s'il fallait reculer, il organisait la retraite; s'il n'y avait plus espoir de salut, il se rendait au camp des vainqueurs, et, au nom de Dieu, il obtenait que les vaincus seraient respectés dans leurs personnes et dans leurs biens, et que tous vivraient en paix.
Il avait surtout le plus grand soin des captifs, d'abord à cause d'eux, en qui il voyait notre Seigneur dans les chaînes et la misère, mais aussi à cause du salut de l'âme, des maîtres qui les opprimaient. Il plaida, selon son habitude, cette sainte cause auprès de Fléthée, roi des Rugiens, peuplade qui était venue, des bords de la mer Baltique, s'établir en Pannonie; peut-être le cÏur de ce barbare se serait-il laissé fléchir; mais Gisa, sa femme, qui était arienne et plus féroce que lui, dit un jour à Séverin : «Homme de Dieu, tiens-toi tranquille à prier dans ta cellule, et laisse-nous faire ce que bon nous semble de nos esclaves». — Mais lui ne se lassait pas et finissait presque toujours par triompher de ces âmes sauvages, mais non encore corrompues. Sentant sa fin approcher, il mande auprès de son lit de mort le roi et la reine. Après avoir exhorté le roi à se souvenir du compte qu'il aurait à rendre à Dieu, il posa la main sur le cÏur du barbare, puisse tournant vers la reine : «Gisa, lui dit-il, aimes-tu cette âme plus que l'or et l'argent ?» Et comme Gisa protestait qu'elle préférait son époux à tous les trésors : «Eh bien donc, reprit-il, cesse d'opprimer les justes, de peur que leur oppression ne soit votre ruine. Je vous supplie humblement tous les deux, en ce moment où je retourne vers mon maître, de vous abstenir du mal et de vous honorer par vos bonnes actions».
Saint Séverin avait prédit à ses disciples le jour de sa mort, deux ans auparavant; il les avertit en même temps que les habitants du Norique seraient obligés de se réfugier en Italie, et leur ordonna de les suivre et d'emporter son corps. Il fut attaqué d'une pleurésie le 5 janvier 482. Le quatrième jour de sa maladie, il demanda le saint Viatique; puis, ayant fait le, signe de la croix et dit avec le psalmiste : «Que tout esprit loue le Seigneur», il s'endormit doucement dans le Seigneur.
Six ans après, les disciples de saint Séverin furent, selon sa prédiction, obligés de fuir devant la fureur des barbares; ils emportèrent le corps de leur bienheureux père; presque toute la contrée l'accompagna, et partout où il passait on courait lui rendre hommage, de sorte que c'était plutôt un triomphe qu'une retraite. Il fut déposé à Monte-Feltro, en Ombrie, d'où il fut transféré, cinq ou six ans après, à Lucullano, entre Naples et Pouzzolles, par l'autorité du pape Gélase. On y bâtit un monastère dont Eugippe, auteur de la vie de saint Séverin, fut second abbé. En 910, ses saintes reliques furent transportées à Naples, dans un monastère de Bénédictins qui porte son nom.

1 D'aucuns pensent que Stockeraw au-dessus de Vienne a remplacd Astures.

2 Aujourd'hui Haynburg à lÕO, et à huit lieues de Vienne.

3 Le chroniqueur nomme cette ville Favienna on Fabienna. Or, il n'y a pas loin, philologiquement parlant, de Fabienna ou Favienna à Vienne : cette ville a reçu son nom du général romain Annius Fabianus.